Merci à tous les participants pour cette belle journée autour de François BAYROU.
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ARCHAMPS, 27 janvier 2012 (AFP) - Le candidat du MoDem à la présidentielle François Bayrou a martelé vendredi lors d'un déplacement en Haute-Savoie son credo du "made in France", égratignant au passage un parti socialiste auquel il reproche un manque de "sobriété et d'humilité".
"Produire en France est possible", a déclaré aux journalistes le candidat centriste lors d'une visite vendredi de l'entreprise Meggit Sensorex, fabricant de pièces pour l'aéronautique, installée à Archamps, à la frontière suisse.
L'entreprise d'origine haut-savoyarde, rachetée en 2005 par le groupe britannique Meggitt, emploie 150 personnes avec des salaires "en moyenne 15% supérieurs à ceux que l'on trouve habituellement dans ce secteur", a indiqué M. Bayrou pour qui le "remède" à la délocalisation n'est pas une baisse des salaires.
"La question principale n'est pas le coût du travail. Ce n'est pas par l'effondrement des salaires que l'on résoudra le problème. C'est en recherchant de nouveaux produits, de nouveaux moyens de développement que l'on devient compétitif", a assuré M. Bayrou.
"On est un pays qui prouve tous les jours qu'il est en avance dans des secteurs difficiles à conquérir et en même temps on est incapable de produire du milieu de gamme", a-t-il déploré.
Le centriste, qui est allé en fin de matinée à la rencontre de ses soutiens à Sevrier sur les bords du lac d'Annecy, a attaqué le PS, estimant que la situation de la France exigeait "plus de sobriété et d'humilité".
"Les PS est un parti extrêmement puissant, extrêmement riche qui peut dépenser des millions pour un meeting. Nous ne sommes pas dans cette culture-là (...) et d'une
certaine manière heureusement que nous n'en avons pas les moyens car la situation du pays exige plus de sobriété et plus d'humilité et pas le sentiment que tout est
joué à l'avance", a-t-il dit aux journalistes.
Plus tôt dans la matinée le candidat avait signifié son "désaccord" avec les 60 engagements avancés la veille par François Hollande: "Je suis en désaccord avec lui. Il
y a des orientations dangereuses et imprudentes dans ce texte".
"L'idée qu'on va se remettre à dépenser est une idée irréaliste, ça n'existe pas. Et c'est plus grave encore, ça fait revenir en arrière. Il y a un certain nombre de sujets
sur lesquels la conscience des Français, la raison des Français, avait bougé. C'est le cas sur la retraite", a-t-il donné en exemple.
"Et là, en prétendant qu'on peut financer, que c'est pas dur (...) de décider qu'on va se retrouver avec la retraite à 60 ans, c'est revenir en arrière", a ajouté François
Bayrou. © 1994-2012 Agence France-Presse