par Dr. Jean-Charles Vandenabeele,
élu d'Annecy-le-Vieux et ancien président du MoDem 74.
Cette fois encore, la participation trop faible des électeurs haut-savoyards a favorisé la progression du Front national, ce parti populiste qui ne peut apporter de solution viable pour notre pays et qui, néanmoins, se retrouve au second tour dans dix cantons, empêchant un fonctionnement réellement démocratique de nos institutions.
Dans le canton de St Julien par exemple, le FN empêche la confrontation républicaine entre Christian Monteil et Antoine Vielliard. Même chose dans celui de Gaillard où le match Boccard-Doublet n'aura pas lieu.
Heureusement, dans cinq cantons, le FN ne sera pas présent comme dans le canton de Faverges où le duel J-Paul Amoudry-Lionel Tardy sera bien à l'ordre du jour de même que dans le canton d'Annecy-le-Vieux avec une confrontation entre l'UMP et l'association Verts-PS.
Pour ce second tour des élections départementales, il est évident que nous appelons à suivre les consignes de Front républicain données par nos leaders centristes, François Bayrou et J-Christophe Lagarde.
Sinon, tout le monde veut combattre le Front national parce qu'il n'apporte rien au débat. Mais en fait, la montée de ce parti est directement liée au chômage de masse dans la population, réveillant ainsi les vieux réflexes de racisme et de xénophobie sur lesquels surfe le FN.
Pour améliorer notre situation économique, il importe de parvenir à dépasser les blocages de notre société française, blocages qui viennent encore d'être mis en évidence lors du vote de la loi Macron pourtant assez inoffensive.
Seul un gouvernement de réunion nationale, à l'allemande, même momentané, pourra nous sortir de cette situation difficile qui perdure.
Or, comme Jacques Chirac en 2002, François Hollande n'a pas su saisir l'opportunité de créer ce type de gouvernance partagée.
Il faudra que le prochain Président de la République quel que soit son bord politique ait la capacité de faire travailler ensemble au service du pays les hommes et femmes politiques d'expérience et de bonne volonté, au moins le temps d'un quinquennat.
Ceci est probablement la seule façon pour notre pays d'éviter une expérience négative avec un parti dont l'Histoire nous enseigne la nocivité.