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Antoine Vielliard, nouveau conseiller général: "Nous prouvons que le discours de clivages n'est pas crédible"


Notre jeune Président Antoine Vielliard n'a pas compté ses efforts pour accéder à son premier mandat pour que vivent nos valeurs, celui de Conseiller Général. Le Mouvement Démocrate 74 lui adresse ses félicitations.
Suivre l'actualité de son mandat : http://antoinevielliard.hautetfort.com/ 




vielliard.jpgArticle paru sur le site du MoDem national.



Benjamin du Conseil général de Haute-Savoie, Antoine Vielliard a été élu en mars dernier dans son canton d'origine de Saint-Julien-en-Genevois. Face à six autres candidats, dont ceux du PS et de l'UMP, il a su démontrer aux habitants que l'action locale dépassait de loin les étiquettes partisanes.


Engagé en politique à 19 ans, d'abord au Centre des démocrates sociaux (CDS), puis à l'UDF et enfin au Mouvement Démocrate, Antoine Vielliard n'imaginait pas se présenter un jour au suffrage des électeurs. "Pendant longtemps, je n'ai fait que payer ma cotisation, je refusais de distribuer des tracts car j'avais l'impression que cela revenait à donner aux gens de la pensée prête à consommer", se souvient-il en souriant.

"Ma priorité était d'avoir un métier. Mes discussions avec des élus locaux m'avaient convaincu que lorsque l’on coure après un mandat dès la sortie de l'école, on a que ça, on ne peut plus dire non. Notre seule liberté est alors de nous taire", poursuit-il.

"NOS VALEURS SONT SUFFISAMMENT IMPORTANTES POUR NE PAS CÉDER"

De fil en aiguille, il se retrouve toutefois directeur de campagne d'un candidat UDF, aux législatives de 2002. "C'était au moment de la création de l'UMP. Nous avions choisi l'indépendance. La campagne fut courte et particulièrement dure", se remémore-t-il. "Nous aurions dû démarrer beaucoup plus tôt, aller davantage à la rencontre des gens. Je me suis rendu compte que distribuer un tract donnait en fait une opportunité de dialogue. Un dialogue essentiel, car les partis crèvent d'être trop repliés sur eux-mêmes".

Paradoxalement, c'est cette frustration qui le persuade de devenir lui-même candidat. En 2004, il décide de se présenter aux cantonales, "une élection décisive pour un travail d'implantation sur un territoire", dans son pays d'enfance, à Saint-Julien-en-Genevois. Après plusieurs mois d'actions de terrain, il décroche 18,5 pour cent des voix. "Les valeurs du Centre sont-elles suffisamment importantes pour perdre sans céder sur les valeurs ? J'en suis convaincu. Je pense qu'il faut avoir la persévérance de perdre pour à l'arrivée gagner une élection".

"J'AI PERDU CINQ ÉLECTIONS MAIS J'AI GAGNÉ CINQ CAMPAGNES"

Antoine Vielliard poursuit sur sa lancée aux législatives puis aux municipales. "Mon objectif était de faire entendre une voix différente, grâce à une liste de rassemblement qui comportait des gens de droite comme de gauche, ainsi qu'une grande part de « sans étiquette". "J'étais de toutes les manifestations, à la rencontre de chaque association. J'ai organisé des réunions thématiques où chaque riverain a pu s'exprimer". Il arrive second, avec 32 pour cent des voix, juste derrière le maire sortant soutenu par le Parti socialiste (39 pour cent). En troisième place, l'UMP se retire de la course... mais appelle à voter PS. Au soir du second tour, il lui manque 84 voix sur 4 000 pour remporter la mairie.

"Je crois que cette élection a été un déclencheur pour la population. Le PS et l’UMP jouaient la confrontation. A l'arrivée, ils se sont soutenus l'un l'autre pour conserver leurs sièges. Leur discours de clivage n'était plus ni crédible ni légitime", analyse-t-il. Sa volonté et son investissement s'en trouvent décuplés. "J'ai perdu cinq élections mais j'ai gagné cinq campagnes, car chaque fois j'ai vu mon score progresser, j'ai acquis de l'expérience et je me suis fait connaître auprès de plus de gens sans me faire d'ennemi", constate-t-il.

Depuis la présidentielle, Antoine Vielliard relaie ses propos sur un blog personnel, au rythme d'un billet tous les deux jours. "J’ai commencé avec une cinquantaine de visites par jour, j’en suis maintenant à près de sept cents. Grâce à cet outil, je ne suis plus dépendant des médias pour fédérer les gens, les médias en viennent même à commenter mes articles", se réjouit-il. "A six mois des cantonales de 2011, j’ai également invité trois mille habitants sur ma page Facebook. Six cents ont accepté, à qui j’ai adressé ensuite une proposition concrète par jour", poursuit Antoine Vielliard.

"LORSQU'ON FRAPPE CHEZ QUELQU'UN, LA PERSONNE S'EN SOUVIENT DES ANNÉES APRÈS"

Pendant ces cantonales, il n’oublie bien sûr pas ce terrain qui lui est cher. "J'ai toujours eu plaisir à aller au contact des gens. J’ai sonné à plus de mille portes. Quand on frappe chez quelqu’un, la personne s’en souvient encore des années après", commente-t-il. Ce dialogue permanent, au plus près de la population, lui a permis "de voir des choses dont les élus, accaparés par leur mairie, n’ont pas toujours conscience". Il synthétise cette perception des habitants, l’enrichit de chiffres en approfondissant chaque dossier et prospecte à la recherche d’idées nouvelles.

Problèmes frontaliers, amélioration de la circulation, préservation des espaces verts et agricoles "qu’on mange bien trop vite" : tous les sujets y passent. "Le logement est au cœur des inquiétudes. De nombreux habitants de Genève s'éloignent de l'agglomération pour trouver des loyers moins élevés et une meilleure qualité de vie. L'attractivité soudaine du milieu rural a fait exploser le prix du mètre carré à Saint-Julien". Antoine Vielliard est particulièrement sensible à ce sujet: "les agriculteurs, enseignants, infirmières, pompiers, gendarmes se voient forcés de quitter notre canton. Il faut une politique volontariste en la matière".

"JE SUIS BENJAMIN DU CONSEIL GÉNÉRAL... À 39 ANS !"

Un travail qui a finalement porté ses fruits. Le 20 mars, au soir du premier tour, il arrive deuxième sur sept candidats. Le PS et l'UMP obtiennent quant à eux 10,5 et 12,2 pour cent des voix. Il en est convaincu : "Quand on fait émerger un centre indépendant, tôt ou tard, on amène la Droite et la Gauche à faire tomber leurs masques". Une semaine plus tard, il rassemble plus de 53 pour cent des électeurs et remporte le second tour. "A force de gagner des campagnes, j'ai fini par gagner une élection", sourit-il avec philosophie.

A 39 ans, Antoine Vielliard est désormais le benjamin du Conseil général de Haute-Savoie. "Une aberration quand on sait que plus de la moitié des électeurs du département sont plus jeunes que moi", souligne-t-il. Cohérent avec sa démarche, il a œuvré dès les premières semaines pour se distinguer de la majorité de droite comme de l'opposition de gauche. Avec cinq autres élus, il vient de co-fonder le "groupe d'union des centristes et des indépendants".

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