Retour sur l'Université de Rentrée - Presqu’île de Giens

Les universités du Mouvement Démocrate viennent de se tenir les 16, 17 et 18 septembre sur la presqu’ile de Giens, avec en toile de fond l’approche de la double échéance « Présidentielle et Législative » en 2012 et un climat marqué par la crise financière internationale et les incertitudes politiques ou économiques.

Sur le plan national et médiatique, ce rassemblement est l’occasion de faire entendre la voix du MODEM et de François Bayrou. Mais, pour les adhérents du mouvement, cette manifestation est aussi un moment privilégié pour se rencontrer, se réunir, échanger et écouter les idées des uns et des autres, rassembler le maximum d’informations, d’opinions. C'est l'occasion d'aborder des sujets qui seront au cœur des débats et préoccupations des Français, ceux qui vont déterminer le sens des votes du printemps prochain.


Le déroulé du travail des « universités » :

Concrètement, la manifestation débute le vendredi et se termine le dimanche avec en clôture le discours du Président François BAYROU.

Au-delà des « temps forts » tels que les prises de parole des personnalités, la vie au cours de ces trois journées s’organise en trois séquences principales :

• Les séances plénières où s’expriment en général « les ténors » du mouvement et les invités « médiatiques »

• Les forums d’échange et de débats qui, sous forme d’ateliers, permettent d’approfondir autour d’un groupe « d’experts » des thèmes très variés allant de la politique internationale, à l’agriculture, en passant par les marchés financiers ou les questions sociales telles que l’assurance maladie ou la prise en charge du handicap pour ne citer que ceux-là.

• Des séances de formation plus techniques destinées aux élus du mouvement

La vie des universités se déroule également en dehors des séances formelles, dans les travées et les lieux de convivialité où les gens se rencontrent, échangent ou discutent de manière plus informelle. Sans oublier bien sûr des moments plus festifs en soirée notamment.


La fréquentation, les personnalités présentes :

Cette année la fréquentation est en forte progression, échéances électorales obligent, tant sur le plan quantitatif (de 500 personnes présentes dès le premier jour à près de 1 500 pour la séance de clôture du dimanche midi) que sur le plan qualitatif. La présence des nombreuses personnalités atteste de la force d’attraction que le Modem est en train de développer à l’approche des élections présidentielles.

Au-delà des nombreuses personnalités proches de François BAYROU et restées fidèles au mouvement, la présence de personnalités telles que Jean Arthuis ou Pierre Méhaignerie, par exemple, a donné une dimension particulière aux universités de cette année.

Les uns y verront peut-être une tentative de « ramener » le Modem dans le giron de la droite UMP, d’autres au contraire y verront l’effet d’une force d’attraction qui marque l’amorce d’une « montée en régime » de François Bayrou.
Plus prosaïquement, ces présences ne sont-elles pas la traduction d’une relation humaine sincère et d’un respect mutuel que les péripéties politiques n’ont pas effacés ?
Pour les militants de Haute-Savoie, la présence remarquée de Bernard BOSSON et la teneur de son discours en sont la preuve. 


Les débats, les positionnements :

Il est difficile de dégager de ces trois jours une synthèse « politique » complète et exhaustive qui servirait de base à l’ensemble des prises de position du MODEM dans la perspective d’une élection présidentielle.

Cependant, et même si l’ouvrage de François Bayrou en est le fil rouge, les grandes lignes de force que l’on peut mettre en évidence se regroupent autour de trois axes principaux :

• La place centrale de l’Europe et du renforcement de ses institutions pour surmonter la crise de l’Euro et la crise de la dette (à quand un véritable gouvernement  économique de l’Europe ?)

• Un plaidoyer pour une nouvelle politique nationale de production dans tous les secteurs économiques (industrie, agriculture, services)

• Un dépassement des clivages traditionnels pour reconstruire une union politique nouvelle autour de la position centrale du MODEM.

Sans oublier les points de force que sont les préoccupations exprimées énergiquement par François Bayrou en matière d’éducation et d’enseignement, ainsi que la nécessité de lutter contre la crise morale que font plâner les scandales politiques à répétition et de tous bords.